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La Cuisine de Quat'Sous
16 avril 2008

Vaincre la procrastination

Enfin vaincre, c'est le but. Pour l'instant, j'en suis encore à lutter contre cette fichue procrastination. Pour les chanceux et heureux qui ignorent ce dont il s'agit, la procrastination est l'art de tout remettre au lendemain. Et j'emploie le mot art à dessein. Car c'est inimaginable ce qu'un procrastinateur peut faire pour ne pas faire ce qui est à faire.

Pour ne donner qu'un exemple, lorsque j'ai débuté ce blog culinaire, c'était dans un but précis et très personnel : si j'arrivais à me bouger suffisamment pour produire un billet quasi-quotidien, alors je deviendrais capable de faire 10mn d'abdos par jour. C'était l'idée de départ. Dans les faits, 2 mois après, je passe sans doute un peu plus de 10mn par jour sur ce blog, mais je n'arrive toujours pas à trouver le temps de faire un minimum de gym... Bref, pourquoi remettre à demain ce qu'on peut remettre à après-demain ?

Si je vous raconte tout cela aujourd'hui, c'est qu'en farfouillant au rayon bouquins de mon hyper, je suis tombée sur celui-ci :

9782738117106

Grande lectrice mais pauvresse, j'achète très rarement des livres neufs. Mais, après l'avoir feuilleté, je fut séduite et j'ai donc cédé à cette version poche économique.

L'auteur connaît manifestement bien cette pathologie. Ce n'est ni de la paresse, ni une simple difficulté à gérer le temps (eh, sinon je n'arriverais pas à tenir ce blog !). Ce cher docteur a bien compris qu'un procrastinateur appréhende d'une mauvaise manière son intérêt à faire perdurer une situation donnée.

Je m'explique, enfin je tente : perso, je pense depuis longtemps qu'une femme battue qui reste avec son compagnon, une anorexique qui ne mange pas, un surendetté aux achats compulsifs, etc... agissent ainsi par qu'ils trouvent paradoxalement des avantages à le faire (je ne suis pas concernée pas ces situations, je ne vais pas vous raconter tous les errements de ma vie !). Le problème, c'est qu'il s'agit là du raisonnement de leur inconscient, de leur pilote automatique. Et Dieu sait que le pilote automatique humain peut être stupide !

Et ce qui m'a particulièrement plu, c'est que l'auteur de ce bouquin explicite de manière détaillée et concrète les erreurs d'analyse du procrastinateur.

En fait, je comptais mettre en application les conseils du livre avant d'en faire l'exposé. Et puis, je me suis dit qu'il valait mieux appliquer de suite un des préceptes donnés : la motivation ne précède pas l'action, on commence à agir et la motivation naît seulement par après.

Donc, je commence aujourd'hui-même sans tergiverser cette série sur la procrastination. En espérant qu'il y en ait un jour un second épisode...

Si vous vous sentez concerné par ce problème, si le sujet vous intéresse, si vous avez une opinion à formuler, n'hésitez pas à réagir. Plus on est de fous......

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Commentaires
L
Et : "une femme battue qui reste avec son compagnon, une anorexique qui ne mange pas, un surendetté aux achats compulsifs, etc... agissent ainsi par qu'ils trouvent paradoxalement des avantages à le faire", certainement. La femme battue ne pense qu'à se protéger simplement parce qu'elle vit dans la peur, l'anorexique ne procrastine absolument pas dans le déni de son corps, le surendetté aux achats compulsifs ferait mieux de dépenser plutôt sa cagnotte chez un psy pour affronter ses conflits internes... La procrastination c'est un mot à la mode, et il y a aussi plein de bouquins passionnants chez Odile Jacob.
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L
Je trouve qu'il faudrait arrêter de nous culpabiliser tout le temps en permanence et sans cesse (là c'est de la redondance). La procrastination, c'est aussi TOUT SIMPLEMENT quand on n'a pas envie de faire les trucs. Ma solution : je procrastine, je procrastine encore, je procrastine encore une fois. Et puis, je finis par comprendre qu'en fait je me crée des obligations, et qu'il vaut mieux laisser tomber pour passer à des activités qui me conviennent et dont j'ai besoin. Quand on est intimement convaincu de la nécessité de s'attaquer aux choses, on ne "procrastine" pas.<br /> <br /> La liste, c'est bien. A condition de savoir effacer les lignes inutiles...
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C
La motivation ne serait-il pas le fruit de plusieurs paramètres ? A priori, au départ il y a le ver (je blague!) , euh.. les 3 types d'individus - "les super actifs", les bof/bof et "les autres". Les super actifs n'ayant pas la chance de procrastiner... mais au contraire, attendre les autres, ca les ennuie ! Le livre t'-t-il donné des conseils mis en pratique, utiles ? A moins que tu les ai oubliés ... parce que finallement il faut s'accepter avec ses défauts ? <br /> A mon (humble) avis : faire une liste tous les matins... c'est suffisant pour ne pas procrastiner... mais rajouter aussi un délai par tache... et ne pas faire semblant de perdre sa liste toutes les 1/2 journées !!!
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C
Mon problème serait plutôt l'inverse : impossible pour moi de remttre à plus tard, au lendemain, de laisser trainer. Ce n'est pas faute d'essayer, ne serait ce que pour faire plaisir à mon mari qui s'inquiète de me voir épuisée 99% du temps.Je réussis à tenir une journée, et c'est la panqique parce qu'il y a de désordre, ou du courrier en attente, ou du repassage...bref n'importe quoi qui me sert de prétexte à repartir pour un tour. Parfois, je suis bien obligée de reconnaitre que je ne peux pas faire une chose : en ce moment, c'est refaire les platres de mon couloir...pollution, peinture et poussières des travaux précédents depuis 2 ans, ont eu raison de mes poumons. Je vis sous cortisone (trois types différents) depuis janvier. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la seule chose qui me stresse : mes murs dénudés et plein de trous...alors, parfois, oui, j'envie un peu tous ceux et celles qui arrivent à remettre au lendemain ce qu'ils pourraient faire le jour même : Carpe Diem <br /> Merci à Ciorane d'avoir lancé la discussion :)
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C
Je n'avais pas encore pris le temps de lire ce billet... drôle de problème, en effet. Il est vrai, je pense, que la motivation se développe et s'entretient à mesure qu'on agit et avance. Mais pour ma part, j'ai avant tout besoin d'avoir une envie très forte de faire les choses. Si elle n'est pas là, et ça ne se commande pas, je ne me force pas à moins que je n'y aie un intérêt immédiat (faire le ménage par exemple, car je n'aime pas la crasse).
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