J'aime pas Noël
Si l'esprit de Noël vous habite, surtout ne lisez pas ce billet. Fermez cette page et reprenez le cours normal de votre vie.
L'esprit de Noël ne m'habite pas. Le reste de l'année, j'arrive tant bien que mal à composer avec mon penchant naturel pour la misanthropie. Mais pendant cette période de "fête", tous mes barrages cèdent. Cette frénésie, toute cette gaité si souvent factice, c'en est trop pour moi.
Je songe alors à ce qu'est l'humanité, un ramassis d'abrutis et moi la première. L'homme a en lui la capacité de créer un monde qui ressemble à quelque chose. Mais non, tout ce qu'il fait est soit lamentable, soit dérisoire et je mets au défi quiconque de trouver un contre-exemple. Nous sommes pitoyables !
Ce soir, j'ai choisi de rester seule. Je boirai un bouillon et irai me coucher tôt. C'est un choix de ma part parce que j'ai la chance d'avoir ce choix. Contrairement à - allez, soyons optimistes - disons 90 % des hommes qui ne vivent pas et ne font que survivre dans ce mode pourri. Et ce n'est pas près de changer.
Ce n'est pas un sens à la vie qui me manque. Si tel était le cas, je me trouverais un dieu à suivre, Jésus, Allah, Le Pen ou Besancenot, les candidats ne manquent pas... La vie a un sens, c'est un sens unique qui conduit droit à la mort et puis c'est tout. Tout le reste n'est qu'illusion et conditionnement.
Vu de l'extérieur, ce discours inepte peut passer pour un coup de déprime avec au bout la solution de la corde et du tabouret chancelant. Pfff, à quoi cela servirait-il ? Il n'y aurait qu'une abrutie en moins et ça ne changerait en rien cet état des lieux consternant.
La vie continuera. Elle continue toujours. Malgré tout....
Enfin, bref, ne comptez pas sur moi pour vous souhaiter quoique ce soit en cette fin d'année. Et vous seriez sympa de me rendre la pareille. Merci d'avance. (Eh ben, belle preuve d'humilité que de penser que des gens auront lu ce billet affligeant jusqu'à son terme ! T'es vraiment qu'une pôv fille, la pauvresse, à faire ainsi ta malheureuse.)