Jardin des Dominicains - Lille
Dimanche après-midi, j'ai profité du soleil ressuscité pour découvrir en galante compagnie le jardin du couvent des Dominicains à Lille et ses magnifiques arbres plus que centenaires.
Ce parc de deux hectares est situé avenue de Salomon, une toute petite rue à l'intersection des rues du Ballon et du Buisson, derrière la Polyclinique de la Louvière pour ceux qui connaissent. C'est donc un jardin privé mais ouvert au public les mercredi, samedi, dimanche de 14h à 19h.
Ce qui marque dès l'entrée, c'est la sérénité du lieu. En pleine ville, cerné d'immeubles récents, non loin du Grand Boulevard, on a vraiment l'impression de pénétrer dans une bulle. C'est une atmosphère calme et reposée qui naît à l'ombre de ces grands et vénérables arbres dans ce parc ceint d'un vieux mur de briques envahi de végétation.
De ci, de là, des bancs taillés dans des troncs invitent au repos et à la méditation.
Je m'en vais d'ailleurs envoyer ces trois spécimens au blog Bancs Publics qui collecte pour notre plus grand plaisir des photos de bancs de France, de Navarre et d'ailleurs, une jolie manière de voyager, n'est-ce pas ?
Quant au Couvent des Dominicains, n'imaginez pas une construction antique de style roman, celui-ci a été bâti fin des années 50 en sauvegardant les arbres d'une propriété beaucoup plus ancienne.
Dans un creux de terrain, il y a même une petite mare qui abritent les babillages de quelques grenouilles de bénitier.
Tiens, l'une d'elles se lève. Pleuvra-t-il demain ?
En quittant ce havre de paix, nous sommes allés au Cimetière de l'Est, 10mn à pied de là en descendant la rue du Ballon. Ne me dites pas qu'il n'y a que moi qui goûte la quiétude de ce genre d'endroit ! En fait, si je vous raconte cela, c'est pour qu'il ne vous arrive pas la même mésaventure au cas où vous passeriez par là.
Il n'y a pas d'horaire affiché à l'entrée de ce grand cimetière de 22 hectares et, contrairement à ce qu'on pourrait penser, il ne ferme pas l'été à 19h mais à 18h. C'est à dire l'heure même où nous déambulions paisiblement entre les tombes ombragées, nous extasiant d'une Anastasie née en 1791, inconscients qu'à l'autre bout du cimetière les grilles se refermaient. A clef.
Et quand nous sommes parvenus à 18h30 devant l'entrée, il ne restait donc qu'une seule manière de sortir. A mon âge canonique, faire le mur d'un cimetière, je m'en souviendrai...