Sauté de poulet au vin de noix
Le 14 juillet, j'ai décapité le poulet. Sans état d'âme mais avec un couteau émoussé.
Pour la tête, les cuisses, le blanc et les ailes, la tâche fut aisée mais le découpage de la carcasse a vite viré au massacre. Je tordais les os dans tous les sens pour les rompre, on se serait quasiment cru à l'exécution de la pauvre Marie Stuart, le sang en moins, heureusement. Les joies de la cuisine de vacances dans une cuisine peu équipée...
Toutefois, ce fut pour la bonne cause, la viande de ce poulet était une merveille. Un poulet fermier du coin trouvé au Super U de la ville voisine à moins de 6 €, emballé dans un banal sac transparent noué avec simplement l'étiquette du magasin, tout vidé, tout prêt, avec juste la tête à couper. Mais pourquoi ne trouve-t-on pas une telle qualité au même prix dans le Nord ? C'est trop injuste, snifff.
Sauté de poulet au vin de noix
J'ai donc fait revenir les morceaux de poulet dans une sauteuse. Une fois bien dorés, pour donner à ce plat un parfum limousin, j'ai versé un bon verre de vin de noix (enfin, la moitié pour le poulet, l'autre pour trinquer avec lui). Un coup de flambage en chantant la Carmagnole, 14 Juillet oblige, et je l'ai laissé mijoter à couvert et dans son jus une petite demi-heure en ajoutant en fin de cuisson une boîte de petits pois pour évoquer les boulets des canons de la chanson.
Et bien, croyez m'en, il vaut mieux décapiter les poulets que les rois et les nobles. La chair de ce poulet était parfaite. Tendre sans être grasse avec une saveur si gourmande sublimée par le vin de noix caramélisé, un pur bonheur en bouche.
Pour enjouer les papilles, rien de tel que l'apéritif ou le digestif des vacances à faire flamber dans un sauté de viande !