Poulet Balmoral au Maroilles pour la Burns' Night
Hier, 25 janvier, c'était la Burns'Night, une quasi-fête nationale écossaise où on célèbre l'anniversaire du plus célèbre poète du pays, Robert Burns. Bien sûr, on y mange du haggis, ce plat emblématique de l'Écosse dont je vous ai jadis montré une assiettée.
Afin de faire de la cuisine et pas seulement du réchauffage, j'ai opté pour la recette du poulet Balmoral où le haggis fait office de farce. Évidemment, je n'ai pu m'empêcher d'ajouter mon grain de sel sous la forme d'une belle tranche de Maroilles dont la saveur fait jeu égal avec le goût puissant du haggis. Le tout arrosé de cette sauce crémeuse au whisky offre un plaisir inégalé aux amateurs de sensations fortes. Que ce soit en Écosse ou din ch'Nord, on n'est pas des mauviettes !
Pour trouver du haggis tout préparé, nul besoin de dépasser le nord de l'Angleterre. Dans le nord de la France, à Lille, une boutique irlandaise en vend en conserve :
Je n'ai pas fait la photo de la boîte ouverte car, soyons réalistes, on dirait plutôt de la pâtée pour chat. Sauf que la liste des ingrédients indique "eau écossaise" et ça, ça fait toute la différence !
Cette recette de poulet Balmoral farci au haggis, je l'ai dénichée sur le blog d'une Écossaise expatriée aux USA, Tartan Tastes in Texas avec plein de photos explicatives. Amusant de voir qu'une même boîte de Haggis Grants' peut se retrouver dans deux cuisines de part et d'autre de l'Atlantique (sauf qu'en France, hi, hi, ce n'est pas illégal...).
Nos blancs de poulet sont peut-être plus petits. Toujours est-il qu'à mes yeux, une boîte de haggis suffit à garnir 6 blancs de poulet. Ou alors, c'est que j'en mets moins. Par contre, pour une viande moins sèche, j'ai entouré totalement le blanc farci avec les tranches de lard. J'ai donc utilisé 4 fines tranches de lard par morceau de poulet.
La cuisson se fait au four, 25 mn à 200°C. N'oubliez pas, après 1/4 d'heure, de poser sur chaque morceau de poulet une tranche de Maroilles pour ma version ch'ti du poulet Balmoral !
Quant à la sauce au whisky, j'ai simplifié la recette en zappant le beurre (et la balance !). Pas de bouillon de poule non plus sous la main, j'ai juste émietté un morceau de bouillon-cube dans un peu d'eau bouillante. J'ai ajouté une bonne bonne quantité de crème fraîche épaisse dans la casserole puis, une fois chaude, une lampée de whisky (écossais, cela va sans dire mais encore mieux en le disant) et pas mal de poivre. Ne restait plus qu'à laisser réduire à bon feu.
Bien sûr, l'alcool s'évapore à la chaleur mais le whisky apporte une touche virile et divine à cette sauce à la crème vite-faite. Je vous le conseille !
A défaut de haggis (ou à défaut d'avoir envie de goûter le haggis), on peut le remplacer par du boudin (qui a aussi, hélas, ses détracteurs). Pour les végétariens égarés par ici, je suggère plutôt une terrine de lentilles qui devrait faire bon ménage avec une sauce à la crème de soja et whisky.
La conclusion de ce billet devrait être l'Ode au Haggis écrit par Robert Burns. Mais franchouillarde que je suis, je préfère partager avec vous ce sketch de l'humoriste Jacques Bodoin (celui-là même qui faisait la voix de Pollux) que m'avait jadis indiqué Mamazerty.
La panse de brebis farcie - Jacques Bodoin
Ciorane