Mon empaleur à poulet
- Billet programmé -
Si vous lisez des blogs de cuisine nord-américains, vous connaissez sans doute le Poulet sur Canette de bière. Le principe est de cuire le poulet à la verticale, fiché sur une canette métallique de bière à moitié vide. Là-bas, ils font cela dans leurs big barbecues. Ici, ce serait plutôt au four.
Oh my God, quelle horreur !!!!! Ce n'est vraiment pas possible de faire des choses pareilles ! Certes, la cuisson à la verticale permet d'éliminer une bonne partie du gras du poulet. En plus, la bière ne peut qu'améliorer la saveur et le moelleux de la viande, foi de ch'ti.
Mais franchement, les encres et vernis de la canette en métal sont-ils vraiment conçus pour résister à la chaleur d'un four ? Rien que de penser à tous ces petits ions toxiques qui migrent vers la chair du poulet, je suis dégoûtée par avance. Tiens, ça me rappelle une émission de Jamie Oliver du temps où il était encore jeune, mince et célibataire. Il cuisinait pour ses copains surfeurs sur une plage d'Australie, je crois. L'idée de sa recette était d'emballer un saumon entier dans du papier journal, de mouiller le tout et de le cuire dans les braises d'un feu de bois. Jamie était tout content de la chair tendre de son poisson tandis que, de mon côté, j'imaginais tout le plomb de l'encre d'imprimerie imbiber cette pauvre bête. Beurk !
Vous comprenez donc que je n'avais jamais testé le poulet sur canette. Jusqu'au jour où j'ai découvert cet ustensile tout neuf sur une brocante :
Un volatile en décoration, Chicko comme nom, j'ai tout de suite reconnu un empaleur à poulet ! Beaucoup plus sain, stable et pratique que la vulgaire canette métallique, n'est-ce pas ?
En fait, il s'agit de la Rôtissoire de volailles Römertopf en terre cuite vernissée. Et à 50 centimes d'euro, je n'allais pas hésiter. Ils me sont vraiment très sympathiques, ces gens qui vendent sur les brocantes leurs cadeaux reçus !
Cela fait bien deux ans que je cuis ainsi mes poulets rôtis. Dans la cavité interne de la bestiole, il y a la place pour 1/2 oignon, une poignée d'herbes du jardin et je l'empale ensuite bien profondément sur le pic avant de l'enfourner à four froid car la terre cuite n'apprécie guère les chocs de température.
Bien sûr, je verse un peu d'eau au début dans le fond et j'arrose régulièrement le poulet qui cuit assez rapidement car il est entouré de l'air chaud pulsé du four sans compter la pointe brûlante en terre qui lui chauffe le tréfonds.
Le poulet ainsi traité n'a pas le parfum de la bière mais sa chair reste tendre sans gras superflu. Par contre, ne jugez pas le résultat avec ma seule photo car, perso, je jette la peau trop grasse à mon goût et je ne me soucie pas de son doré et/ou son croustillant.
Quant à l'entretien, l'empaleur se nettoie facilement à la main, une fois un peu trempé dans l'eau de vaisselle. Il paraît qu'il passe très bien au lave-vaisselle.
Bref, je vous conseille ce cook-toy ... surtout si vous le trouvez à quat'sous et que vous avez un four assez haut.