On n'est pas des veaux !
On nous cache tout, on nous dit rien
Plus on apprend, plus on ne sait rien
On nous informe vraiment sur rien.
Vous connaissez cette chanson que chantait Jacques Dutronc en 1966 ? Eh bien, 42 ans plus tard, le constat reste le même. Voilà en somme le message que lance Thierry Souccar dans Lait, mensonges et propagande.
Dans ce bouquin, Thierry Souccar s'attaque au mythe du lait qui passe pour un aliment quasi-magique, source inépuisable de bienfaits pour notre santé. De manière simple et accessible à tous, il met en lumière un certain nombre d'effets secondaires franchement néfastes d'une consommation trop importante de produits laitiers.
Je ne voudrais pas vous angoisser ou vous culpabiliser d'avoir avalé et fait avaler à vos enfants des litres et des litres de lait, yaourts et autres fromages. Je ne vous raconterai donc pas les maladies que cet excès favorise. Mais ça fait froid dans le dos !
L'auteur s'appuie sur de multiples études faites de par le monde sur le sujet. Certes, l'interprétation des études scientifiques peut être sujette à polémique. Mais le faisceau de présomptions est assez grand pour que Thierry Souccar préconise le principe de précaution : si vous ne voulez pas vous en passer, mangez au maximum 2 produits laitiers par jour, pas plus.
Ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est la logique du raisonnement. Il expose d'abord le poids du lobby de l'industrie laitière et son influence sur le discours nutritionnel délivré par les autorités sanitaires. Puis, l'auteur présente des recherches montrant que le lait n'a pas les qualités qu'on lui prête et qu'au contraire, il aurait plutôt une influence délétère sur notre santé.
Ce livre est avant tout pragmatique et nous indique aussi comment éviter les pertes de calcium pour diminuer nos besoins et quels sont les aliments qui en comportent le plus. Par exemple, 100mg de calcium sont apportés par 85g de lait demi-écrémé, 26g de sardines en conserve avec arêtes, 46g d'amandes ou 89g d'épinards cuits.
On peut croire ou pas au baratin scientifique. N'empêche, les chiffres sont là et restent têtus : c'est tout de même louche que les pays où les femmes ont le plus grand nombre de fractures du col du fémur soient ceux où on consomme le plus de lait. Alors qu'on nous a toujours dit que le calcium laitier était le seul bon pour nous. Il y a de quoi se poser des questions et remettre en cause les diktats officiels, non ?
Bref, je vous le dis, on finira tous par trépasser un jour ou l'autre...