Bouillon de 11h crotté
Bon, le problème pour cette recette, c'est que je ne lui trouve pas de nom. Mais comment appeler ces petits choses brunes qui surnagent dans le bouillon ? En fait, on dirait qu'un rat diarrhéique s'est accroupi au bord du bol. Pas très appétissant, certes, mais néanmoins délicieux.
L'idée de départ vient des boulettes de veau de ma soeurette Cioranette. L'association parmesan - chapelure - viande m'avait tellement séduite avec son moelleux divin... Alors, j'ai voulu remettre le couvert avec quelques tranches de mortadelle qui se morfondaient au réfrigérateur.
Ingrédients : 60g de mortadelle - 100g de chapelure - 100g de parmesan - 4 oeufs - 40g de farine - muscade.
La recette peut sans nul doute se décliner avec toute autre charcuterie ou un reste de viande. Passez la mortadelle au mixeur, ajoutez dans l'ordre la chapelure, le fromage, les oeufs, la farine. Parfumez de poivre et de muscade moulue. Pas de sel à cause du parmesan et de la mortadelle. Laissez reposez au réfrigérateur un petit temps pour que cette pâte se raffermisse.
En fait, cette recette était prévue pour inaugurer cette presse à gâteau dénichée à Lidl (si vous avez les moyens d'investir dans une autre enseigne, faites-le, c'est un conseil car petit prix = petite qualité pour ce produit) :
J'ai jeté un bouillon-cube dans une casserole d'eau bouillante et j'ai fait joujou avec mon pistolet inter-galactique.
Les crottes boivent la tasse, tombent au fond de la casserole puis remontent à la surface. Quand je me lasse de les voir faire la planche (ma patience est fort limitée, quelques secondes...), je verse dans un bol.
Verdict : ce bouillon est réconfortant au possible. Les crocrottes sont fondantes à souhait, la saveur du parmesan est bien présente et la mortadelle communique un petit goût viandeux fort sympathique (aux non-végétariens...).
Partie sur ma lancée, j'ai refait une fournée mais avec un bouillon aromatisé de concentré de tomate. Et là, on touche à la perfection parce que le concentré apporte une légère touche acidulée, point d'orgue d'une succulente soupe rustique.
Comme quoi un plat n'a pas besoin d'être photogénique pour nourrir savoureusement une pauvresse.