Le Jardin des Géants - Lille
Les Géants font partie du folklore du Nord de la France et de la Belgique, l'Unesco les a inscrits au patrimoine de l'humanité, il y a cinq ans. En hommage à cette tradition séculaire, a été créé en 2009 le jardin des Géants, un jardin totalement contemporain et actuel, coincé d'un côté entre le quartier des affaires d'Euralille...
...et de l'autre, les bureaux de la Communauté Urbaine de Lille :
La plupart des allées sont en pierre bleue du Hainaut belge, une pierre magnifique taillée en différentes finitions plus ou moins granuleuses :
Le jardin des Géants est clos et s'ouvre quotidiennement de 9 h à la tombée du jour mais il est précédé du Parvis des Nuages, non clôturé et donc toujours ouvert, avec ses petits coins herbeux :
... ses pas japonais trapézoïdaux qui serpentent entre les graminées :
On entre dans le jardin des Géants en se retournant une derrière fois pour admirer ce Parvis des Nuages :
J'adore ces grilles noires où l'acier s'amuse à imiter le bois !
On chemine au milieu des bambous, la ville s'éloigne...
Des clairières minérales, pierre ou béton ?...
... où s'incrustent des empreintes de plantes :
Un lieu propice à la méditation. Par exemple, sur l'esthétisme pas toujours confortable des bancs :
Et toujours ces bambous gigantesques :
Enfin, pas aussi grands que les chaises des Géants !
Dans une structure aussi haute qu'insolite, un petit restaurant s'est ouvert en août dernier avec juste 42 places à l'intérieur :
Et voici de grosses têtes, en référence à la structure d'osier des Géants du Nord traditionnels :
... qu'il faudrait peut-être songer à tailler !
Les locaux techniques où des clématites s'essaient au camouflage sur un vaste filet :
Quelques étendues d'eau où j'imagine des poissons rouges :
Des murs de végétation, un peu tristounets certes, mais ils n'ont qu'un an, les jeunots:
Et puis des cages en métal rouillé, les barreaux ne sont pas fixé en bas et on peut s'amuser à les entrechoquer.
Une serre, plutôt bizarre :
L'Allée des Brumes où des vapeurs fantomatiques s'élèvent par intermittence,
Et ça fait des grands flchss
Et ça fait des grands flchss
Une allée en bois au milieu des joncs,
Nous sommes dans les marécages :
et toujours ces grilles splendides, vues de l'extérieur :
Les arbres du lieu originel ont heureusement été sauvegardés :
Ah, l'Allée des Têtes Cracheuses ! Dommage, je n'ai jamais vu ces gargouilles joliment rouillées en fonctionnement...
Avec les immeubles flambant neufs en fond de toile, l'effet est encore plus étrange :
Revenons au bord de l'eau avec encore des cages :
Des empreintes de feuilles pour naturaliser l'allée de béton :
Et laissons-nous bercer par le son des carillons qui se balancent dans les branches :
Des jardins contemporains, j'en ai parcouru d'autres. Ils ne m'ont jamais convaincue. Trop conceptuels, trop intello, ils réclament l'admiration des visiteurs mais ne donnent pas grand chose en échange.
Le Jardins des Géants, tout en étant urbain et moderne, cultive un charme indéniable. Sur ce petit espace de 2 hectares, il est très structuré et à la fois foisonnant. Au fur et à mesure de nos pas, la perspective change dans une succession d'ambiances variées mais toujours zen et poétiques. Et quand les plantes auront grandi dans quelques années, il sera encore plus agréable.
Bon, soyons quand même francs : entre le jardin des Géants et les immeubles d'Euralille, là, derrière les fleurs, se cache le périph' et même le dimanche matin à 9 h, les décibels ne se laissent guère oublier. Mais ne boudons pas notre plaisir. Au coeur de la ville, ce jardin reste un havre de paix ... visuelle à défaut d'auditive. Et puis rien n'empêche de se balader avec un baladeur vissé aux oreilles.
Puisque je parlais de voitures, le jardin des Géants a pris sa place sur un ancien parking relégué maintenant en sous-sol avec un puits ouvert au milieu des graminées :
Au trou, les voitures, na !