La maison Coilliot - Rue de Fleurus - Lille
On dit mon esprit matheux. Pourtant, peut-être parce que je suis femme, je pense que le plus beau chemin entre deux points est la courbe, n'en déplaise à ce cher Euclide. Les angles droits me hérissent, les arabesques m'émeuvent. Et donc, l'Art Déco m'est indifférent mais j'adore l'Art Nouveau !
J'apprécie particulièrement ses sujets de prédilection : la Femme, sous une forme aussi follement romantique qu'éthérée (une femme qui ne risque pas de tomber enceinte comme cette Marie couche-toi là de Marianne...), la Nature dans une vision totalement intellectualisée et esthétisée, idéale pour la citadine que je suis. L'Art Nouveau m'ouvre un monde de rêveries où j'aime m'évader, à l'antipode de ce quotidien si matériel, si pesant parfois.
En voici un superbe exemple architectural avec cette maison conçue en 1898 par Hector Guimard pour un riche céramiste lillois, Coilliot. Mais si, Guimard, vous connaissez ! Celui qui a fait les bouches de métro tarabiscotées à Paris. Vous voyez ?
La Maison Coilliot par Hector Guimard - Rue de Fleurus - Lille
Vue de biais, entre deux voitures :
Evidemment, certains trouveront ce bâtiment tordu. Mais je trouve que tout le talent de l'architecte est justement d'avoir transformé ces dissymétries en harmonie.
Un détail de pierre sculptée et, hélas, la dégradation des peintures :
Même les soupiraux sont travaillés en arabesques :
Cette Maison Art Nouveau dépare bien sûr avec ses voisines. A droite :
A gauche :
Le début de la rue, vers la Place Philippe Lebon
Et de l'autre côté :
En face de la Maison Coillot :
En fait, il s'agit du collège Saint-Michel :
Un peu plus loin, un enduit jaune d'or plutôt incongru sous cette latitude :
Une maison de coin dont j'adore la forme biscornue en triangle tronqué (mais j'aurais dû la photographier de face) :
Enfin, prise d'une rue adjacente, l'arrière des maisons de la rue Fleurus avec cette addition typique de cagibis :
Si vous désirez visiter l'intérieur de la Maison Coilliot, j'ai déniché une courte vidéo de l'INA :